La première conférence de lutte contre la pauvreté de 2012 avait permis d’identifier de réels dysfonctionnements du rSa activité. Le Député de Saône-et-Loire Christophe SIRUGUE avait été mandaté par le Premier Ministre pour mener une analyse et faire des propositions d’amélioration ambitieuses. Dans ce cadre, COORACE avait été sollicité, aux côtés d’autres réseaux, pour apporter son expertise sur les besoins des travailleurs-euses en situation de précarité et de pauvreté, accompagné-e-s par ses adhérents.
La proposition du député de fusionner les dispositifs rSa activité et prime pour l'emploi (PPE), soutenue par la plupart des réseaux associés, devrait enfin aboutir et donner naissance à la prime d’activité le 1er janvier 2016.
Si COORACE se félicite des avancées (plus de personnes concernées, incitation au travail des femmes, soutien spécifique aux familles monoparentales, accès aux moins de 25 ans), il n’en demeure pas moins plusieurs inquiétudes à ce stade. Les personnes les plus pauvres (en dessous de 0,5% SMIC) ne verront pas leurs aides augmenter par rapport à l’ancien système, alors que ce sont elles qui en ont le plus besoin. De plus, l’enveloppe budgétaire dédiée au dispositif paraît largement insuffisante par rapport aux besoins identifiés. D'ailleurs, le calcul de cette enveloppe a été fondé sur l’hypothèse que 50% des personnes pouvant prétendre au dispositif n’en feraient pas la demande…
Les modalités concrètes de la prime d’activité vont être débattues très prochainement par les parlementaires, dans le cadre du projet de loi relatif au dialogue social et à l’emploi, présenté en Conseil des ministres le 22 avril. COORACE portera à cette occasion, auprès des député-e-s et des sénateurs-trices, des propositions d’amélioration du dispositif, pour permettre aux travailleurs-euses pauvres accueilli-e-s et accompagné-e-s par les entreprises adhérentes d’augmenter un peu leur niveau de vie.