Le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes a rendu son avis sur le projet de loi pour l'égalité entre les femmes et les hommes le 13 septembre 2013.
En matière de lutte contre la précarité, le Haut conseil rappelle que "en 2010, par exemple, l’Insee estime que 4,744 millions de femmes vivaient sous le seuil de pauvreté. 70% des "travailleurs pauvres" étaient des femmes."
Les femmes se trouvent en effet plus souvent que les hommes en situation de sous-emploi, dans des catégories-socio-professionnelles inferieures, avec des contrats de travail a durée déterminée, pour des temps de travail partiels et donc des salaires en moyenne inferieurs, et souhaiteraient travailler davantage. »
Il pointe également la sous-évaluation systémique des métiers exercés majoritairement par des femmes : « Les femmes sont majoritaires dans huit des vingt-trois catégories socioprofessionnelles recensées par l’INSEE, à commencer par les employés administratifs d'entreprise, les professions intermédiaires de la santé et du travail social et les personnels des services directs aux particuliers.
Et ainsi que l’énonce le Défenseur des Droits Dominique Baudis, dans le Guide pour une évaluation non discriminante des emplois a prédominance féminine, "les systèmes d’évaluation des emplois ou les grilles de classification professionnelle qui hiérarchisent les emplois et déterminent les salaires de base sont souvent construits sur des normes différentes selon que le travail est réalisé par des femmes ou des hommes".
En réponse à ces constats, le Haut Conseil à l’égalité formule les 4 recommandations suivantes (page 26 à 29) :
- RECOMMANDATION n°12 : revoir à la hausse le montant de l’Allocation de Soutien Familial (ASF) au-delà des 120€ prévus pour 2017.
- RECOMMANDATION n°13 : encourager le recours à l’ASF par une communication large et grand-public sur le dispositif.
- RECOMMANDATION n°14 : revaloriser les emplois occupés très majoritairement par les femmes.
- RECOMMANDATION n°15 : proposer et mettre en œuvre des outils juridiques, fiscaux et sociaux pour limiter le recours à des emplois précaires