Coorace a rencontré lundi 22 avril - avec le Collectif IAE - Catherine Vautrin, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités.
Coorace remercie la ministre de l’avoir reçu montrant ainsi son intérêt pour ce secteur qui emploie 400 000 personnes très éloignées de l’emploi chaque année, et leur permet de réacquérir une capacité à travailler, et les accompagne dans leur recherche d’emploi.
Coorace remercie la ministre pour son engagement, en réponse à une interpellation de Laurent Pinet, président de Coorace, à trouver dans l'année un texte permettant d’intégrer une disposition législative autorisant la poursuite de l'expérimentation du Contrat Pro Inclusion.
Si Coorace apprécie les messages de soutien fort envoyés au secteur par la ministre lors de cette rencontre et par le Premier Ministre à l’Assemblée nationale, cette volonté ne saurait effacer les récentes annonces budgétaires et leurs conséquences pour les personnes les plus précaires.
Les acteurs de l’insertion par l’activité économique sont particulièrement inquiets des 10 millions d’euros de rabot sur la formation par le PIC IAE et du gel de la revalorisation des aides au poste de l’année à venir - équivalant au moins à une diminution de 15 millions d’euros de l’enveloppe des aides au poste.
Le Collectif IAE rappelle que diminuer les solutions d’insertion et de formation disponibles pour les personnes les plus vulnérables aurait notamment pour conséquence d’augmenter leur recours au RSA. Cela irait mécaniquement à l’encontre des objectifs de plein emploi du gouvernement qui, via le Pacte ambition IAE, a souhaité développer cette offre d’insertion pour les personnes les plus éloignées de l’emploi.
La politique publique qui soutient ces associations et entreprises d’insertion représente un investissement efficace et rentable car il produit de l'utilité sociale, territoriale et citoyenne. Il est enfin un vecteur essentiel de la transformation écologique et de la cohésion sociale de notre pays.
Ainsi, dans ce contexte budgétaire tendu, dont on nous annonce d’ores et déjà qu’il sera pire en 2025 et en 2026, il faudra que les moyens du secteur continuent d’être préservés pour atteindre le plein emploi et travailler sereinement sur les priorités données par la Ministre pour la simplification du secteur (mutualisation entre les structures, réforme de l'aide au poste...), pour les métiers du lien, et en faveur des personnes vivant dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville.