Les débats d’un 1er groupe de travail « Financement » basés sur les propositions du rapport IGAS-IGF ont débuté le 29 mai au CNIAE. Deux autres rendez-vous planifiés les 5 et 12 juin devront permettre à l’instance, dans un planning extrêmement resserré, de formuler des propositions au Gouvernement dès le début de l’été en prévision du projet de loi de finances 2014. La fédération COORACE, avant même d’entrer de plein pied dans une phase de concertation technique, a tenue à poser quelques préalables politiques. COORACE a ainsi souligné la nécessité d’un partage du cadre politique général tout comme des règles et contraintes budgétaires, ceci en vue de construire des schémas d’évolution adaptés et d’inscrire les débats dans une logique d’intérêt global (évitant toute dérive « par outils » contre-productive).
Le 29 mai, lors du séminaire emploi organisé par la présidence de la République, COORACE, représenté par Christophe Chevalier, son porte-parole, était également présent ; une occasion pour la fédération d’un bref échange avec le Président de la république, François HOLLANDE, en présence, notamment, de Christiane DEMONTES, Présidente du CNIAE. Pierre LANGLADE, Président, Armand ROSENBERG, administrateur et Alexandre BONJOUR, secrétaire général, rencontraient dès le lendemain à nouveau Christiane DEMONTES pour partager sur les enjeux de la réforme.
Le 31 mai dernier, Christophe CHEVALIER, membre du Conseil supérieur de l’économie sociale et solidaire (CSESS), s’y exprimait sur le projet de loi relatif à l’économie sociale et solidaire en cours d’élaboration. Il y faisait valoir les réserves qui sont celles de la fédération sur l’agrément « Entreprise solidaire d’utilité sociale » envisagé par le projet, dont bénéficieraient de droit les SIAE, les exonérant ainsi des conditions d’appartenance à l’ESS fixées par la loi. Pour COORACE, toute entreprise quelle qu’elle soit devrait pouvoir répondre aux critères majeurs à ses yeux de non lucrativité individuelle et de gestion démocratique. Un moyen d’éviter que n’importe quelle entreprise commerciale, au prétexte de son conventionnement IAE, puisse se prévaloir de son appartenance à l’ESS ; une manière également de favoriser le décloisonnement de l’IAE porté par les adhérents COORACE et de marquer l’appartenance pleine et entière de l’IAE à l’ESS. Le 7 juin, la fédération, représentée par son Président, Pierre LANGLADE, sera à nouveau entendue sur le sujet par le cabinet de Benoît HAMON, ainsi que d’autres réseaux de l’IAE.
Pour compléter ces rendez-vous, COORACE rencontrera ce jour deux conseillers du Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault, pour échanger sur le développement territorial et un rendez-vous sur ces mêmes thématiques est d’ores et déjà prévu avec le cabinet de Michel SAPIN le 13 juin.
Autant d’occasions pour COORACE de faire valoir son approche de l’IAE, en prise avec le contexte économique et social actuel, décloisonnée et entrepreneuriale, moteur de développement et de coopérations au sein des territoires.